Fragonard au musée du Luxembourg

Fragonard Le billet douxFragonard amoureux. Galant et libertin

16 Septembre 201524 Janvier 2016
Musée du Luxembourg

Le musée du Luxembourg à Paris propose une exposition : Fragonard amoureux. Galant et libertin

Fragonard est un grand peintre, pas particulièrement amoureux ni même libertin dans sa vie personnelle… Mais il ne s’agit pas vraiment de cela.

A une époque où le libertinage était à la mode (Louis XV), Fragonard qui travaillait exclusivement en fonction des commandes qu’il recevait, réalisait donc des tableaux libertins. Mais pas seulement.

 

Pré-impressionnisme

Par la touche, on  pressent du pré-impressionnisme, comme par exemple avec ce magnifique autoportrait, et notamment dans le vêtement :

inspiration

Jean-Honoré Fragonard L’Inspiration ou Portrait présumé de Louis- François Prault vers 1769 huile sur toile ; 81 x 65 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures © Photo Rmn-Grand palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet

 

Les petits chiens

Les petits chiens sont nombreux dans l’oeuvre de Fragonard. Dès qu’il y a des jeunes femmes dévêtues, on trouve souvent de petits chiens… Il faudrait se demander quel en est le symbole ?

Un exemple d’érotisme avec « La jeune fille au petit chien » ci-dessous :

Jean-Honoré Fragonard La Jeune Fille aux petits chiens vers 1770 huile sur toile ; 61 x 50 cm Collection Koons © Koons Collection

Jean-Honoré Fragonard La Jeune Fille aux petits chiens
vers 1770 huile sur toile ; 61 x 50 cm
Collection Koons  © Koons Collection

 

Les courbes :

Bel exemple aussi de l’art de Fragonard, tout en courbes, volutes et arabesques, les personnages n’en formant plus qu’un seul, « Le baiser », provenant d’une collection particulière et qu’il sera donc difficile de revoir :

Fragonard Le baiser 1770

Jean-Honoré Fragonard Le Baiser vers 1770 huile sur toile ; 52 x 65 cm Collection particulière

 

Une exposition intéressante à plus d’un titre avec 92 oeuvres exposées dont 63 de Fragonard. Il y a aussi des tableaux de François Boucher, Pierre-Antoine Baudouin, Greuze etc.  Au Musée du Luxembourg à Paris jusqu’au 24 Janvier 2016.

Une vidéo intéressante :

 

Petite biographie de Fragonard (Source RMN)

1732
Naissance de Jean-Honoré Fragonard à Grasse dans le sud de la France. Son père est marchand gantier.
vers 1738
Installation de la famille à Paris. Fragonard gardera toute sa vie des liens avec sa ville natale où il conserve
ses attaches familiales et où il séjournera à nouveau parfois.
vers 1748-1752
Commence sa formation de peintre d’abord auprès de Jean-Baptiste Chardin (1699-1779) puis de François
Boucher (1703-1770). Ce dernier, surtout, semble avoir favorisé ses premiers succès.
1752
Fragonard remporte le Grand Prix de l’Académie Royale de peinture. Il intègre l’Ecole royale des élèves
protégés dirigés par le peintre Carle Vanloo (1705-1765)
1754
4 mars : Le tableau de Fragonard Psyché montre à ses soeurs les présents qu’elle a reçus de l’Amour
(Londres, The National Gallery) est présenté au roi Louis XV (1710-1774) à Versailles.
1756-1761
Fragonard est pensionnaire pour plus de cinq ans de l’Académie de France à Rome. Il étudie et copie avec
assiduité l’art antique et les chefs-d’oeuvre des collections italiennes.
1765
Il est agréé par l’Académie Royale de peinture sur présentation du Grand prêtre Corésus se sacrifie pour
sauver Callirhoé (musée du Louvre). Il expose pour la première fois ses oeuvres au Salon. Triomphe du
Corésus. Il se voit attribuer un atelier dans le palais du Louvre qu’il partage avec le peintre en miniatures
Pierre-Antoine Baudouin (1723-1769).
1767
Seconde et dernière participation au Salon. Il demande à copier les peintures de Rubens au palais du
Luxembourg (actuel Sénat) en compagnie du peintre Baudouin. Il reçoit la commande des Hasards heureux
de l’escarpolette (Londres, The Wallace Collection).
1769
17 juin : mariage avec Marie-Anne Gérard (1745-1823), comme lui originaire de Grasse.
16 décembre : naissance de leur fille Rosalie.
1770
Commande du décor pour le salon de l’hôtel particulier parisien de la célèbre danseuse et courtisane Marie-
Madeleine Guimard (1743-1816). Commande qui ne fut pas portée à terme.
1771-1772
Il exécute le cycle dit des Progrès de l’amour commandé pour le décor du pavillon de Louveciennes de
Mme du Barry (1743-1773), dernière favorite du roi Louis XV. L’ensemble est installé en 1772 mais presque
aussitôt retiré et renvoyé au peintre.

1773-1774
Fragonard entreprend deux longs voyages en compagnie du financier et mécène Bergeret de Grandcourt
(1715-1785) d’abord en Flandres (1773) puis en Italie avec un retour par Vienne, Prague, Dresde (1773-
1774).
vers 1775
Marguerite Gérard (1761-1837), soeur cadette de Madame Fragonard, s’installe à Paris dans la famille du
peintre. Elle devient l’élève de son beau-frère. Au cours des années 1780, ils vont exécuter ensemble un
nombre significatif de peintures de genre qui paraîtront avec succès.
vers 1777
Peint le Verrou pour le marquis de Véri (1722-1785), en pendant avec une toile religieuse, L’Adoration des
bergers.
1778
Grave lui-même la composition de l’Armoire.
1780
26 octobre : naissance à Grasse de son fils Alexandre-Evariste Fragonard qui deviendra un peintre renommé.
1788
8 octobre : mort de sa fille Rosalie. Fragonard est très éprouvé par ce décès.
1790-1791
Séjour de Fragonard avec sa famille à Grasse, sans doute pour des raisons de santé. Il y achève, pour le
décor de la villa de son cousin Maubert, le cycle dit des Progrès de l’amour entrepris vingt ans plus tôt pour
Mme du Barry. Fragonard abandonne progressivement la peinture.
1793
Fragonard revient définitivement à Paris. Il devient membre de la « commune des arts » puis conservateur
au Museum central des Arts (le futur musée du Louvre) qui ouvre ses portes en 1793.
1806
22 août : mort de Fragonard à Paris dans son logement du Palais Royal.

 

 

 

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