« Rubens, portraits princiers » au musée du Luxembourg

Une belle exposition dans une scénographie qui ne l’est pas moins !
 
On navigue au milieu de chefs d’œuvre dans une atmosphère feutrée, et très agréable.
 
Rubens, bien qu’Anversois, est né e Allemagne en 1577, suite à des persécutions religieuses.
 
Il devint page, mais s’intéressa très tôt à la peinture et suivit des cours auprès d’éminents peintres (voir la chronologie ci-dessous)
 
 

 
L’EXPOSITION
 
Un petit tableau du jeune Louis XIII m’a particulièrement marqué, notamment par son coté intimiste. 
 
Ce tableau aurait été réalisé très vite et en petit comité, ce qui aurait permis à Rubens de parler avec son illustre modèle. D’ailleurs, plus tard, il fit une carrière diplomatique qui suscita la méfiance du cardinal de Richelieu en personne !  
 
Ce petit tableau remarquable se trouve en Australie :
 

Pierre Paul Rubens – Portrait de Louis XIII, roi de France – 1622
Huile sur papier collé sur bois 42,8 x 32,5 cm
Australie, Melbourne, National Gallery of Victoria don Everard Studley Miller Bequest, 1959

 
 
Quelques portraits remarquables :

Pierre Paul Rubens – Portrait à mi-corps de soeur Ana Dorotea – 1628-1629
Huile sur toile 73 x 65,4 cm – Londres, Wellington Museum, Apsley House

 
Ce tableau de Vincent II de Gonzague, peint alors que Rubens avait 27 ans est intéressant notamment par la spontanéité qui s’en dégage.
 
 

Rubens – Vincent II de Gonzague, septième duc de Mantoue entre 1604 et 1615 environ – Huile sur toile contrecollée sur bois 67,3 x 57,2 cm Royaume-Uni, Saltram, The Morley collection

 
 
 L’exposition se termine avec un magnifique autoportrait ci-dessous :
 

Pierre-Paul Rubens – Autoportrait – 1623 Huile sur bois. 85,7 x 62,2 cm – Royaume-Uni, Londres, The Royal Collection / HM Queen Elizabeth II -2017

 
 
On ne se lasse jamais de la technique formidable de ces peintres. Voir ci-dessous un détail du Portrait de Marie de Médicis par Van Dyck :
 
 

Détail d’un Van Dyck (portrait de Marie de Médicis)

 
 
 
 
A voir !  Vous verrez aussi de splendides Nattier frères, ainsi que des Philippe de Champaigne, Van Dyck, etc.
 
Vous avez jusqu’au 14 janvier 2018.
 
 
4 octobre 2017 – 14 janvier 2018
Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, 75006 Paris
téléphone
01 40 13 62 00
ouverture :
de 10h30 à 19h du lundi au dimanche.
Nocturne les vendredis jusqu’à 22h.
Nocturnes les lundis jusqu’à 22h du 13 novembre au 18 décembre inclus.
Fermeture du Musée le 25 décembre.
tarifs :
12 € ; TR 8,50 €
spécial Jeune 16-25 ans : 8,50 € pour deux entrées (du lundi au vendredi à partir de 17h)
gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires des minima sociaux
 
 
Chronologie
1577
Naissance à Siegen (Westphalie, Allemagne) de Pierre Paul Rubens, sixième enfant de Jan Rubens (probablement le 28 juin), un juriste et édile anversois et de Maria Pypelincks. Les Rubens avaient fui Anvers (1568) pour des raisons confessionnelles
1578
Installation des Rubens à Cologne
1587
Mort de Jan Rubens à Cologne où la famille est retournée au catholicisme
1589
Retour à Anvers de la mère de Rubens accompagnée de ses plus jeunes enfants. Pierre Paul est placé à l’école latine de Rombout Verdonck.
Il sert brièvement comme page chez la comtesse de Lalaing
1591
Apprentissage chez un parent, Tobias Verhaeght (ou Verhaecht), qui oeuvre surtout comme paysagiste
1592
Apprentissage chez Adam Van Noort
1594-95
Rubens rejoint l’atelier d’un autre peintre d’histoire de renom, Otto Van Veen dit Vaenius
1597
Première oeuvre signée/datée : Portrait d’homme (New York, Metropolitan Museum)
1598
Rubens est maître à la guilde de Saint-Luc d’Anvers
1600
Départ pour l’Italie. Via Venise, Rubens gagne Mantoue et passe au service du duc Vincent de Gonzague.
À Florence (octobre), il assiste à la célébration du mariage, par procuration, de Marie de Médicis et d’Henri IV
1601-02
Séjour à Rome. Rubens y réalise trois retables pour la chapelle Sainte-Hélène de l’église Santa Croce, commande émanant de l’ancien titulaire de l’église, l’Archiduc Albert de Habsbourg
1603
Première mission artistico-diplomatique : Rubens se rend en Espagne pour remettre au roi Philippe III et à son favori, le duc de Lerma, les présents du duc de Mantoue.
Réalisation du portrait équestre du duc de Lerma
1604
Retour à Mantoue via Gênes
1606-1608
Séjour intermittent à Rome
1608
Mort de la mère de Rubens (octobre).
Retour à Anvers à la fin de l’année
1609
Rubens est nommé peintre de l’archiduc Albert de Habsbourg et de son épouse l’infante Isabelle Claire Eugénie, souverains des Pays-Bas, fonction qui implique, en particulier, d’exécuter des portraits (23 septembre).
L’artiste obtient de ne pas résider à la cour de Bruxelles, mais à Anvers où il a établi, définitivement, son atelier
1609
Mariage avec Isabella Brant (3 octobre)
1610
À Anvers, Rubens acquiert un terrain sur le Wapper où il fait édifier une maison (aujourd’hui Rubenshuis), modèle de demeure de peintre érudit et d’artiste gentilhomme. (1er novembre)
1610-1621
Rubens s’impose comme le premier des peintres actifs dans les Pays-Bas espagnols, mais encore comme l’un des artistes les plus fameux d’Europe, en particulier grâce à une stratégie de diffusion de ses oeuvres par le biais de gravures protégées de la copie par des privilèges obtenus dans les Pays-Bas espagnols, en France et dans les Provinces-Unies entre 1619 et 1620
1621
Antoon Van Dyck, jeune prodige qui a rejoint l’atelier de Rubens en 1616/17 débute une brillante carrière internationale
1621
Mort de l’archiduc Albert. Isabelle Claire Eugénie devient, sous tutelle espagnole, gouvernante des Pays-Bas (13 juillet). Elle témoignera d’une grande confiance à Rubens à qui elle confiera bientôt des missions diplomatiques
1621
Richelieu (alors intendant de la maison de Marie de Médicis) sollicite Rubens afin qu’il vienne travailler pour la reine mère
1622
Signature, au Louvre, du contrat qui confie à Rubens le décor des deux galeries parallèles du Palais du Luxembourg, nouvelle demeure parisienne de Marie de Médicis.
L’artiste réalise entre 1622 et 1625 une série d’effigies de Louis XIII, Anne d’Autriche et de la reine mère
1624
Par lettres patentes, Philippe IV d’Espagne anoblit Rubens impliqué, depuis 1623 au plus tard, dans des négociations diplomatiques avec les Provinces-Unies contre lesquelles l’Espagne est, à nouveau, en conflit depuis la fin de la Trêve de douze ans (1609-1621)
En septembre, l’infante commande à Rubens le portrait du Prince Ladislas Sigismond de Pologne qui rend visite au peintre à Anvers (25 septembre)
 1625
Apologie foisonnante de la reine mère, le décor de la galerie ouest du palais du Luxembourg est achevé à l’occasion du mariage par procuration du roi d’Angleterre Charles Ier et d’Henriette-Marie, soeur de Louis XIII. La Galerie Médicis est aujourd’hui au Louvre. Abandonnée après la Journée des Dupes, la Galerie Henri IV ne sera jamais achevée
1625-1626
Rubens reçoit, par le truchement de l’infante Claire Isabelle Eugénie, la commande d’un cycle de modèles pour une luxueuse tenture sur le thème du « Triomphe de L’Eucharistie » destinée au couvent des Descalzas Reales à Madrid
1626
Mort d’Isabella Brant
1627
Missions diplomatiques dans les Pays-Bas du Nord. Prise de contact avec les Anglais, via un agent du duc de Buckingham, Balthazar Gerbier, dans l’optique du rétablissement des relations diplomatiques entre l’Espagne et l’Angleterre
1628
Sur proposition de l’infante, Rubens est appelé à Madrid (fin août), où il demeurera 8 mois, dans le but d’informer Philippe IV et son principal ministre, le comte-duc Olivares, sur ses échanges avec les Anglais (censés favoriser la conclusion de la paix entre l’Espagne et les Provinces Unies).
Réalisation d’une série de portraits de Philippe IV et des membres de la famille royale. Rubens exécute de nombreuses copies des oeuvres de Titien conservées dans les collections espagnoles
1629
Rubens est nommé « Secrétaire du Conseil des Flandres » par Philippe IV d’Espagne afin de donner plus de lustre à la mission qu’il lui a confiée : rétablir les relations diplomatiques de l’Espagne avec l’Angleterre de Charles Ier (27 avril)
1629
Le peintre-diplomate est en Angleterre. Plusieurs audiences lui sont accordées par Charles Ier (début juin)
1629
Rubens est reçu au grade de Magister artium à l’université de Cambridge, eu égard à ses fonctions de diplomate
1630
Sa mission accomplie, Rubens regagne Anvers début avril. Il est nommé Secrétaire du Conseil privé dans les Pays-Bas espagnols (juin)
Conclue le 15 novembre, la paix entre l’Angleterre et l’Espagne ne sera proclamée que le 15
décembre
Remariage avec la jeune Helena Fourment (6 décembre)
Anoblissement par Charles Ier qui le fait chevalier (15 décembre)
1631
Philipe IV le fait, à son tour, chevalier (16 juillet). Rubens atteint une véritable consécration sociale.
Reléguée par Louis XIII au château de Compiègne après la « Journée des dupes » (10 et 11 novembre 1630), Marie de Médicis s’évade et se réfugie dans les Pays-Bas espagnols en juillet.
Le 26, Rubens est désigné comme interlocuteur de la reine mère dont il se fera le défenseur (avec plus d’ardeur que de jugement) auprès de l’Espagne. Découragé, il sera relevé de sa mission en avril 1632
1631-1635
Rubens poursuit ses efforts en vue d’un impossible compromis de paix entre les Pays-Bas espagnols et les Provinces-Unies. Ce faisant, il s’attire l’antipathie d’une partie de la haute noblesse belge qui ne se privera pas de lui faire sentir son infériorité statutaire
1633
Mort de l’infante Isabelle (1er décembre). Le frère de Philippe IV, le Cardinal Infant Ferdinand, est désigné comme nouveau gouverneur des Pays-Bas espagnols
1634
Fin novembre, Rubens achève la plus grande partie des esquisses qui seront portées à une échelle monumentale, sous forme de décors éphémères, lors de la « Joyeuse entrée » du nouveau gouverneur à Anvers (17 avril 1635)
L’artiste achève le décor plafonnant à la gloire du roi Jacques Ier d’Angleterre, père de Charles Ier, destiné à la salle d’apparat du palais londonien de Whitehall (les grandes toiles ne seront mises en place qu’à la fin de l’hiver 1636)
1635
Déclaration de guerre à l’Espagne par la France (19 mai) qui devient l’un des belligérants de la guerre de Trente Ans
Acquisition par Rubens du château de Steen, près de Malines. Le titre de « Seigneur de Steen » achève de faire de lui un modèle inégalé de peintre-gentilhomme
1636
Rubens est nommé « peintre de l’hôtel » du Cardinal-Infant Ferdinand (lettres patentes du 15 avril ;
Rubens prêtera serment le 13 juin)
L’artiste, qui a reçu commande d’une ample série de compositions mythologiques pour l’ornement d’un pavillon de chasse de Philippe IV près de Madrid, se met au travail (novembre). La réalisation des grands tableaux de la Torre de la Parada (envoyés en Espagne en 1639) sera essentiellement le fait de collaborateurs aguerris
1640
Sujet à des accès de goutte croissants, en mauvaise santé depuis plusieurs années, Rubens s’éteint à Anvers (30 mai)
 
 
04 Octobre 201714 Janvier 2018
Musée du Luxembourg
Pour marque-pages : Permaliens.

Les commentaires sont fermés