Comment faire son propre médium

des médiums, des huiles et des vernis
Le médium est un mélange d’huile et d’essence de térébenthine, voire d’autres ingrédients comme des vernis. Il sert à rendre la peinture plus fluide, plus onctueuse, à la diluer, et l’aidera aussi à sécher.

On le met (le médium) dans un godet et on en prélèvera un peu à l’aide d’un pinceau, pour le déposer sur la peinture qu’on aura mise préalablement sur la palette. Le pinceau sera alors chargé de la couleur choisie que l’on déposera sur la toile. Si on est amené à faire soi-même ce médium, on prendra un récipient avec un bouchon qui se visse (n’importe quel petit flacon d’un autre produit peut faire l’affaire).


Le médium tout fait

La première méthode, qui ne se trouve pas dans la vidéo, est d’acheter un médium à peindre incolore de chez Lefranc par exemple et de l’utiliser  tel quel.

Comme son nom l’indique, il est « prêt à peindre » c’est à dire qu’il contient déjà plusieurs ingrédients nécessaires au médium. Alors pourquoi faire son propre médium ? Réponse : parce que ce « médium tout fait » ne réagira pas forcément comme vous le voudriez (certains sècheront trop vite, d’autres pas assez, d’autres encore seront trop gras, trop maigres, etc.). Alors qu’en le fabriquant vous même vous pourrez agir sur tous ces facteurs.

médium à peindre prêt à l'emploi

Le médium « maison »

La deuxième solution est donc de le fabriquer soi-même. Deux ingrédients sont alors nécessaires :

1°) l’huile de lin

huile de lin

 

Il existe d’autres huiles comme l’huile d’oeillette, de carthame,de noix, etc. mais l’huile de lin est préférable à l’usage.

2°) l’essence de térébenthine

essence de térébenthine

On en mettra 30 à 50% suivant le degré de siccativité (aptitude à sécher) qu’on voudra obtenir : plus on met de térébenthine et plus votre médium sèchera rapidement, mais moins la peinture sera brillante (aspect plus mat).

Le vernis de protection final

On peut obtenir un beau vernis très brillant et très protecteur en passant une ou deux couches d’un vernis à bois trouvé dans un magasin de bricolage.

C’est beaucoup moins cher que les vernis proposés dans les magasins « beaux-arts » et je trouve personnellement que c’est aussi beaucoup plus efficace.

Le piège du vernis à peindre

Le vernis à peindre n’est autre en réalité qu’un médium à peindre comme le prouve la photo ci-dessous où, sur étiquette du flacon, est écrit, en anglais « painting medium » et si on l’utilise, ce sera comme « médium prêt à peindre » :

Vernis à peindre

Vernis à retoucher

Vernis à retoucher

Vous verrez, sur la vidéo ci-dessous, la pose d’un vernis à retoucher sur une partie plus mate du tableau. On attend que ça sèche et on pose dessus la couleur qu’on veut (en l’occurrence un jaune vert rompu). Ça a aussi l’avantage de supprimer les embus (partie de la toile plus mate). Cela dit avec un vernis à bois, en vernissant l’ensemble de la toile, on obtient un brillant très uniforme.

Le médium d’empâtement

Le médium d’empâtement n’est pas vraiment à conseiller. Il ressemble à une espèce de mastic pour mettre du verre aux fenêtres et il en a un peu la consistance et la couleur. On le mélange à la peinture pour donner un « empâtement », c’est à dire une épaisseur de la peinture. Il est long à sécher et très mat comme on le voit sur la photo ci-dessous. Si on veut faire un empâtement, autant le faire avec de vrais couches de peinture; ce sera un peu plus long à sécher (et encore, ça n’est pas sûr !).

Le white spirit

Ne doit être utilisé que pour nettoyer vos pinceaux. Si vous l’utilisiez comme médium, le résultat final, extrêmement mat, serait assez laid, d’un aspect assez sale.

Règle du gras sur maigre ou règle du « surtout pas de maigre sur du gras »

On ne peut parler des médiums et des huiles sans évoquer la règle du gras sur maigre.

Il s’agit de faire en sorte que les couches de peinture que l’on pose soient de plus en plus grasses. Si on prend un médium « prêt à l’emploi », on peu rajouter dedans une goutte d’huile de lin à chaque couche supplémentaire. Cela dit, le mieux est peut être encore de garder le même mélange du début à la fin. La règle du « gras sur maigre » serait plutôt la règle du « surtout pas de maigre sur du gras », comme par exemple commencer avec une huile de lin (grasse) pour finir à la térébenthine (maigre) ! On aurait alors, avec le temps, des craquelures, des fissures dans la peinture…

Voici donc ci-dessous une vidéo qui résume un  peu ces problèmes d’huiles, médiums, essences et vernis.

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