Dan Brown, un peintre Américain

Process

A l’instar de Monet qui cultivait ses fleurs pour les peindre, Dan Brown construit ses autos pour en faire des tableaux !

Dan Brown est un jeune artiste peintre américain né le 5 Septembre 1978, à Downs, dans l’Illinois.

Il travaille et vit maintenant à Troy, dans l’Ohio.

Ses peintures dégagent une sorte de poésie, malgré le sujet qui n’est pas vraiment fait pour ça !

Il peint de vieilles voitures « retapées » avec des moteurs surpuissants (appelés hot-rods aux Usa et dont le but est la vitesse) ou des custom-cars (dont le but est d’avoir un look original et beau), le tout avec une technique très nettement impressionniste !

Il a lui même fabriqué deux hot-rods !

Nous lui avons posé quelques questions.

Journal des Peintres : Comment vous définiriez vous comme peintre ?

Dan Brown : Bien que je me définisse moi même comme un « peintre de l’automobile », je ne peux pas dire que je sois complètement satisfait par cette définition.

JDP : Pourquoi ?

Dan Brown : La raison principale est que je porte autant d’intérêt à la technique qu’à l’émotion, ce qui n’est généralement pas le cas pour ce type de peinture.

Par le passé, l’art de la peinture des autos consistait généralement beaucoup plus à rendre les caractéristiques des voitures avec précision et minutie que de traduire une émotion, une création.

JDP : Comment définiriez vous votre style ?

Dan Brown : C’est la vivacité de la peinture au pinceau et la décontraction dans l’image qui définirait le mieux mon style.

Les lignes peuvent ne pas être parfaitement droites, les roues sont rarement rondes, mais je pense que ma spontanéité se voit sur la toile d’une manière qui ne peut être reproduite.

Je n’éprouve pas le besoin de peindre une copie exacte de ce que je vois, ni même de mettre tout ce que je vois.

Le cerveau du spectateur remplit les vides d’une manière quasi automatique et prend plaisir à recréer des formes au fur et à mesure.

JDP : Qu’est ce qui vous a poussé à devenir un « peintre de l’auto » et plus particulièrement des « hot-rods » ?

Dan Brown : D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un rapport quasi émotionnel avec les autos. Elles ne sont pas pour moi de simples objets qui serviraient uniquement à nous emmener d’un point A vers un point B.

Transplant

 

Mon grand père courait les garages dans ma ville natale de Downs dans l’Illinois.

Je me rappelle allant aux courses d’autos, terrorisé chaque fois que le compresseur d’air démarrait !

Quand j’avais 10 ans, mon père a acheté Une 35 Chevy (Chevrolet de 1935) pour en faire un « hot rod » et j’étais toujours heureux de l’aider à tenir la lampe et de lui passer les outils !

Bien que je n’ai pas eu à l’époque beaucoup de connaissance dans l’assemblage des voitures et les taux de compression, je prenais plaisir à passer du temps avec mon père et j’étais fier quand nous roulions dans la voiture que nous avions construite.

JDP : Qu’est-ce qui vous pousse à ne peindre que des voitures ?

Dan Brown : Comme disent tous les artistes : « je peins ce que j’aime » et je ne fais pas exception à la règle.

Et, en ce qui concerne mes loisirs, je préfère nettement aller faire un tour dans une décapotable que regarder la télé ou faire tout autre chose !

JDP : Quand vous sont venues ces deux passions (les autos et la peinture) ?

Mon intérêt pour les voitures quand j’étais jeune, se traduisait souvent par beaucoup de dessins de « hot-rods » et de concept-cars, comme tous les enfants en Amérique. La seule différence est que je n’ai jamais vraiment grandi !

Mon art ne consiste pas au simple transfert d’une image sur une toile. La technique est aussi importante pour moi.

Je veux qu’un tableau soit le plus exact possible quant à l’aspect de la voiture, mais comment il est peint nécessite d’être suffisamment intéressé pour éveiller l’intérêt du spectateur en lui permettant de découvrir de nouveaux éléments chaque fois qu’il regarde mon tableau.

JDP : Pensez vous que votre technique soit impressionniste ?

Dan Brown : Oui ma technique est très décontractée et même impressionniste, je crois qu’on peut le dire.

Mes peintures paraissent souvent abstraites à l’oeil non exercé (par non exercé je veux parler d’une personne qui ne fait pas la différence entre une bougie d’allumage et une durite).

JDP : Vous restez finalement assez classique, assez austère dans votre peinture dans votre technique et vos choix de peintre.

Dan Brown : J’essaye de ne pas peindre de scènes de genre, comme une rencontre entre James Dean et Marylin Monroe au Drive Inn dans les années cinquante, ou l’empilement d’épaves de vieux coupés 1932 dans une casse automobile !

Une peinture à l’intérieur d’un garage avec une voiture sur cric et des outils tout autour est l’image avec laquelle je suis le plus « connecté ».

Essayer d’allumer un moteur pour la première fois ou apporter les outils à mon père sont mes mémoires d’enfant les plus importantes pour moi et me souvenir d’une Chevrolet 1935 construite à la maison est suffisant pour garder ces images neuves pour toujours dans ma tête !

JDP : Merci Dan.

Le site de Dan Brown

Une vidéo de Dan Brown :

le 30 octobre 2006
 
 
 

 

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