La Sainte Russie au Musée du Louvre

Un art essentiellement religieux

A l’occasion de l’Année France-Russie 2010, Le musée du Louvre nous présente une grandiose exposition, intitulée « la Sainte Russie », qui nous montre la Russie sur près de 1000 ans d’histoire de l’art religieux.

On y voit de très grandes icônes de la Vierge, du Christ, des Saints, de très beaux objets de culte (calices, croix, etc.), de nombreuses iconostases (grands panneaux peints qui servaient à séparer la nef du choeur dans les églises).

A propos des peintures, les plus anciennes sont toutes faites à la tempera sur bois et il est étonnant de voir comment cette forme de peinture « tient » avec le temps.

En passant, on y prend aussi une leçon d’histoire, très compliquée d’ailleurs, tant il y a de mélanges de populations, de migrations, etc.

Nous sommes en effet ici dans la « Rous’ de Kiev », plus ou moins une partie de l’Ukraine et de la Russie actuelle (comprenant Kiev et Moscou).

Ci-dessous, une carte indiquant notamment son étendue :

Ce territoire deviendra chrétien à partir de la fin du Xème siècle, comme nous l’indique le mini site du Louvre :

À la fin du Xe siècle, le prince Vladimir de Kiev reçoit le baptême et toute la Rous’ kiévienne se convertit au christianisme venu de Byzance. Désormais, les immenses territoires qui s’étendent à l’est de l’Europe, entre la mer Baltique, la mer Noire et la mer Caspienne, deviennent une aire d’expansion nouvelle et privilégiée de la civilisation et de l’art byzantins. C’est ainsi que commence l’histoire millénaire de la Russie chrétienne.

Et à propos de l’exposition elle même :

Les oeuvres aujourd’hui réunies pour la première fois illustrent une diversité qui fut prodigieuse. Au-delà d’une capacité singulière à préserver l’héritage de Byzance jusqu’au seuil du XVIIIe siècle, l’art ancien russe a sans cesse réussi à le renouveler et à se forger dès l’origine une véritable identité, immédiate et forte.

Icône : les saints Boris et Gleb
Novgorod, milieu du XIVe siècle ; tempera sur bois ; H. : 1, 62 m ; l. : 1,04 m ; prov. : une des chapelles du monastère Zvérine à Novgorod Moscou, Musée historique d’Etat, inv. : 99727/2 И-VIII 5754 © Moscou, Musée historique d’Etat

A remarquer dans la deuxième salle les monumentales « Portes d’or » de la cathédrale la Nativité de la Vierge à Souzdal :

« Portes d’or » de la cathédrale la Nativité de la Vierge à Souzdal
Premier tiers du XIIIe siècle ; cuivre doré et dorure à chaud, sur armature de fer ; vantail de gauche : H. : 3,77 m ; l. : 1,31 m ; ép. : 22 cm ; vantail de droite : H. : 3,75 m ; l. : 1,19 m ; ép. : 16 cm ; prov. : cathédrale de la Nativité de la Vierge de Souzdal, portail occidental, in situ. Souzdal, Musées d’Etat de Vladimir-Souzdal, inv. В-6300/1169 – 1,2 ; М-1, М-2 © Vladimir, Musées d’Etat de Vladimir-Souzdal

Quelques objets intéressants, ci-dessous :

Oklad (revêtement en métal précieux d’une icône)
Moscou, ateliers du Kremlin, 1599-1600, 1626 et Moscou, 1754 ; or, argent doré, filigranes, nielle, émail, perles et pierres précieuses : 31 diamants, 74 émeraudes, 7 rubis, 44 saphirs, 2 rubellites, 86 spinelles, auxquelles s’ajoutent grenats, saphirines, quartz, et chrysoprases ; H. : 1,40 m ; l. : 1,15 m ; prov. : offert par Boris Godounov en 1599-1600 à l’église de la Trinité-Saint-Serge pour l’icône de la Trinité d’André Roublev Serguiev-Possad, Musée d’Etat d’art et d’histoire, inv. 394-ихо © Serguiev-Possad, Musée d’État d’art et d’histoire

 

Calice – Ivan Fomine, orfèvre
Moscou, 1439 ; ; or, pierre dure, filigranes, peinture ; H. : 26,2 cm ; D. de la coupe : 19 cm ; prov. : sacristie du monastère de la Trinité-Saint-Serge Serguiev-Possad, Musée d’Etat d’art et d’histoire, inv. 325-ихо © Serguiev-Possad, Musée d’État d’art et d’histoire

Mais il y a ici trop d’objets pour tenir sur un site !

Le mieux est donc d’aller voir l’exposition (seulement du 05-03-2010 au 24-05-2010)

Jean-Pierre Duvaleix, peintre (voir les oeuvres)

le 10 mai 2010
Pour marque-pages : Permaliens.

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