Secrets de peintre : les outils indispensables

Molenaer Jan Miense (1609/1610-1668)

Secrets bien gardés du matériel indispensable à la peinture à l’huile

Pour débuter la peinture à l’huile, inutile d’acheter des tas de flacons de médiums , huiles térébenthine, siccatif etc. On peut très bien peindre ou commencer la peinture avec un minimum d’objets qui resteront valables et qui permettront de vous en tirer à moindre frais. En voici les principaux :

Du médium

Le médium est un liquide qui contient de l’huile, de la térébenthine, du vernis, etc.

Ce qui vous évitera de perdre du temps à le préparer vous même, tout en ayant un très bon produit. Prenez simplement un médium à peindre incolore de chez Lefranc (par exemple) et ça suffira amplement. Ça donne une onctuosité et un brillant à la peinture, tout en permettant de l’étaler plus régulièrement.

Sachez que vous pouvez mettre une goutte de médium sur la peinture posée sur la palette et la prendre avec votre pinceau pour la poser sur votre toile.


Des pinceaux

Ensuite il vous faudra des pinceaux de différentes tailles et de différents modèles. Ça se trouve, comme le reste d’ailleursl, chez des marchands d’articles de beaux arts. Vous pouvez en acheter plusieurs (on n’en a jamais assez quand on peint) d’autant qu’il faut tout le temps les nettoyer en les trempant dans le white-spirit et en les essuyant après avec chiffon ou essuie-tout. Il existe plein de marques et de formes différentes.

Ne prenez pas de pinceaux pour l’aquarelle qui sont trop mous.

Une palette

Ensuite, vous achetez une palette, qui vous servira à poser vos couleurs. Prenez en une petite qui sera suffisante.

Vous pouvez y ajouter un godet qui vous servira à mettre le médium. Si vous ne voulez pas acheter de palette vous pouvez très bien mettre vos couleurs dans une assiette en carton.

Des fusains

 

Pour dessiner, en premier lieu, avant de peindre, vous pouvez prendre une petite boite de fusains.
Le problème du fusain est la poudre qu’il laisse sur le support et qui risque de se mélanger à la peinture. Pour éviter ça, il faut la fixer avec un fixatif que vous pouvez remplacer par une laque pour les cheveux bas de gamme qui sera beaucoup moins chère et tout aussi efficace.

Des couleurs

Il faut savoir que les tubes de couleurs contiennent non seulement le pigment, mais aussi un peu d’huile, ce qui permet de les conserver longtemps.

Une boîte de couleurs n’est pas nécessaire, trois couleurs et du blanc suffisent pour commencer. Achetez des petits tubes  : 3 couleurs + du blanc. Faites attention au piège de l’étiquette sensée vous indiquer la couleur se trouvant dans le tube mais qui ne correspond pas toujours. Donc avant de l’acheter vous ouvrez le tube pour la voir. Un jaune moyen, ou même un jaune citron. Méfiez vous des étiquettes qui ne reflètent que rarement la couleur exacte contenue dans le tube.

jaune citron

Comme bleu, vous prenez du bleu de prusse, très foncé et lumineux, qui vous permettra de réaliser beaucoup d’autres couleurs. Assez décriée, mais elle était la préférée de Van-Gogh pour les bleus.

Bleu de prusse

Pour le rouge, vous prenez un carmin foncé ou une laque de garance ou même un cramoisi d’alizarine qui contiennent un peu de bleu (ça vous permettra de réaliser des violets).

rouge carmin

Ne vous laissez pas impressionner par les noms que donnent les marques aux couleurs, du genre jaune canari, jaune poussin, jaune jonquilles, ou Vert mélèze, vert sauge ou Bleu égyptien, Queue de renard, zinzolin, Rose Mountbatten (il y en a d’encore plus fantaisistes, même si elles existent vraiment).

Ce sont surtout des couleurs à obtenir plutôt qu’à acheter toutes faites.

Le problème du blanc

Il existe du blanc dit de titane et du blanc dit de zinc, le blanc de titane étant plus couvrant que le blanc de zinc, plus transparent, mais peu importe, achetez un grand tube, sachant qu’on consomme plus de blanc que d’autres couleurs.

Le problème du noir

Vous pouvez faire le noir avec les trois couleurs primaires indiquées ci-dessus. C’est un travail assez intéressant.Sinon vous pouvez acheter un petit tube. Attention il ne faut pas en abuser et ne pas le mélanger avec d’autres couleurs qu’il va ternir et non assombrir… Pour assombrir une couleur sans la ternir, il faut mettre la couleur complémentaire.

Un chevalet

Totalement inutile au début, sauf si vous voulez peindre en plein air (attention au vent et à la pluie) ou faire des copies au Louvre (!)  ou simplement vous faire plaisir. Il y en a à tous les prix.

White-spirit

Là vous avez à peu près tout ce qu’il vous faut. Rajoutez simplement un bocal en verre dans lequel vous mettrez du white-spirit pour nettoyer les pinceaux. Inutile d’acheter de la térébenthine pour cet usage. La térébenthine pourra servir à nettoyer plus proprement sur la toile.

Achetez aussi un couteau à peindre. Testez en la souplesse. Ça vous permettra de peindre au couteau, d’étaler ou mélanger les couleurs.

Le support

Au lieu d’acheter des toiles, achetez des carton entoilé comme celui là, format 2 F qui vous permettront de faire des essais. Mais vous pouvez aussi utiliser du papier.

Voici le résumé en vidéo :

Bon courage !

 

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