Très curieux roman, assez intéressant, du moins dans la partie autobiographique.
Vers la fin du livre, Ricky Moody nous dit qu’il a voulu faire une autobiographie « sans rien cacher » et qu’il n’y est pas arrivé finalement !
Le voile noir c’est une nouvelle de Nathaniel Hawthorne racontant l’histoire d’un pasteur qui s’est mis à porter un voile noir un jour, sans jamais en donner l’explication. Or Moody, dans ce livre, court après cette explication, à travers l’histoire de ses propres ancêtres. En fait n’est ce pas Moody lui même qui se voile la face en passant sous silence des faits qu’il ne tient finalement pas à mettre au jour ?
Dans la partie biographique, il y a le passage de Moody par l’hôpital psychiatrique qu’il a connu suite à l’absorption massive de drogues et d’alcool.. Un passage :
(On me demandait) ce qui m’amenait à l’hôpital. J’en connaissais assez pour savoir que seuls les schizophrènes répondaient : « une fourgonnette m’a amené à l’hôpital », révélant un déficit profond de la pensée abstraite et je répondis donc que c’était le désespoir qui m’avait amené dans ce quartier du Queens.
À lire de toutes façons.