– Cabinet de dessins néerlandais. Le XVIIIe siècle – Collection des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
Heures d’ouverture : de 12h à 18h, tous les jours sauf le lundi.
Le « Cabinet » que la Fondation Custodia ouvre au printemps 2023 à Paris, à travers un choix de 80 dessins, a été constitué durant plusieurs générations par la famille De Grez dans la ville de Breda, située dans l’actuelle province de Noord-Brabant (Pays-Bas). La totalité de la collection fut léguée à l’État belge en 1911 et les œuvres déposées aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.
Quantité de feuilles du XVIIIe siècle étaient des études préparatoires à des tableaux. Mais d’autres étaient des dessins achevés et vendus comme des œuvres en soi, bien que sur papier. Ils présupposaient un public de collectionneurs qui conservaient les feuilles dans des cartons à dessin et des albums et les regardaient et les admiraient entre connaisseurs ou en famille. Le phénomène s’est largement répandu tout au long du siècle et les artistes ont capitalisé sur ce marché en produisant des dessins d’un fini parfait qui étaient appréciés des collectionneurs avertis.
Les œuvres de l’exposition permettent de mieux comprendre et d’appréhender l’art du dessin à l’époque au cours de laquelle le commerce, la science et la culture connaissent un développement sans précédent aux Pays-Bas. Alors que la mode au début du siècle était aux scènes historiques et mythologiques, le goût du public évolue et tend à favoriser les représentations d’un « monde idéal », avant de s’orienter vers plus de réalisme avec une production davantage axée sur les paysages, les vues de villes, et les scènes d’intérieur. Les dessinateurs à ce moment-là n’hésitent pas à s’inspirer des maîtres anciens du XVIIe siècle.
– Giovanni Bellini – Influences croisées
Au printemps 2023, le Musée Jacquemart-André présente la première exposition en France consacrée à l’œuvre du grand maître Giovanni Bellini (v. 1435-1516), l’un des fondateurs de l’école vénitienne, ayant ouvert la voie à l’art de la couleur et du ton qui a fait la gloire de la Sérénissime.
À travers une cinquantaine d’œuvres issues de collections publiques et privées européennes, cette exposition retrace le parcours de Giovanni Bellini et montre comment son langage artistique n’a eu de cesse de se renouveler tout au long de sa carrière, tout en conservant une part indéniable d’originalité.Réparties selon un ordre thématico-chronologique, les œuvres du maître constitueront le fil rouge de l’exposition, mises en regard avec des « modèles » qui les ont inspirées.
Cette exposition, en présentant Bellini et son contexte artistique, permettra de comprendre en quoi son langage pictural est fait de correspondances et de jeux d’influences, qu’il synthétise magistralement. L’exposition bénéficiera de prêts exceptionnels de la Gemäldegalerie de Berlin, et notamment du Petit Palais de Paris, du Museo Thyssen-Bornemisza de Madrid, de la Galleria Borghese de Rome, du Museo Correr, des Gallerie dell’Accademia et de la Scuola Grande di San Rocco de Venise, du Musée Bagatti Valsecchi de Milan entre autres, ainsi que de nombreux prêts de collections privées.
Du 3 mars au 17 juillet 2023
Tous les jours de 10h à 18h. Nocturnes les lundis jusqu’à 20h30.
Dernière admission 30 minutes avant la fermeture.
Musée Jacquemart-André 158, boulevard Haussmann – 75008 PARIS Tel. : + 33 (0)1 45 62 11 59
– Naples à Paris Le Louvre invite le musée de Capodimonte
7 juin 2023 – 8 janvier 2024
PARTENARIAT EXCEPTIONNEL AVEC LE MUSÉE DE CAPODIMONTE.
EXPOSITION AU CŒUR DES COLLECTIONS
7 juin 2023 – 8 janvier 2024
Aile Denon, Salon Carré et Grande Galerie
Aile Sully, Salle de la Chapelle
7 juin – 25 septembre 2023
Aile Sully, Salle de l’Horloge
Réaffirmant l’importance des collaborations entre les institutions muséales européennes, le musée du Louvre a noué pour l’année 2023 un partenariat d’une envergure inédite avec le musée de Capodimonte.
Le musée de Capodimonte
Ancienne résidence de chasse des souverains Bourbon, le palais (la Reggia en italien) abrite aujourd’hui l’un des plus grands musées d’Italie et l’une des plus importantes pinacothèques d’Europe, tant par le nombre que par la qualité exceptionnelle des œuvres conservées. Capodimonte est l’un des seuls musées de la péninsule dont les collections permettent de présenter l’ensemble des écoles de la peinture italienne. Il abrite également le deuxième cabinet de dessins d’Italie après celui des Offices ainsi qu’un ensemble remarquable de porcelaines.
Une soixantaine des plus grands chefs-d’œuvre du musée napolitain sera exposée dans trois lieux différents du Louvre.
Le musée du Louvre est ouvert tous les jours, sauf le mardi.
La dernière admission se fait 1 h avant la fermeture. L’évacuation des salles commence 30 min avant la fermeture.
Expo Léon Monet
Du 15 mars au 16 juillet 2023
Le Musée du Luxembourg présente une exposition inédite dédiée à Léon Monet (1836-1917), le frère oublié de Claude (1840-1926). À la fois chimiste en couleurs, industriel rouennais et collectionneur, Léon Monet joua un rôle décisif dans la carrière de l’artiste. En 1872, au moment où celui-ci, de retour au Havre, peint Impression, soleil levant, Léon fonde la Société industrielle de Rouen et décide d’apporter un soutien actif à son frère et ses amis impressionnistes. Ce sont les prémices de la constitution d’une remarquable collection d’art moderne.
L’exposition réunit une centaine d’œuvres, parmi lesquelles des peintures et des dessins de Monet, Morisot, Sisley, Pissarro et Renoir mais aussi des livres de couleurs, des échantillons de tissus, des estampes japonaises, des documents d’archives et de nombreuses photographies de famille. Le portrait énergique que Claude Monet fait de son frère ainé en 1874, témoignage vibrant de l’affection profonde qui unit les deux frères, y est présenté pour la toute première fois. L’exposition inscrit définitivement Léon Monet dans la biographie de Claude et montre l’intérêt partagé des deux frères pour la couleur.
Musée du Luxembourg 19 rue Vaugirard 75006 Paris
Musée Marmottan : 2 rue Louis Boilly 75016 Paris Métro La Muette Tél. : 01 44 96 50 33
– Matisse. Cahiers d’art, le tournant des années 30
En 1930, Matisse quitte la France pour un voyage à Tahiti, marquant ainsi volontairement une pause dans sa création, et engageant un tournant dans son œuvre. L’exposition « Matisse. Cahiers d’art, le tournant des années 1930 » revient sur cette décennie décisive. C’est à travers le prisme de Cahiers d’art, grande revue d’avant-garde créée par Christian Zervos en 1926, que l’exposition aborde l’œuvre de Matisse dans les années 1930. Porte-voix du modernisme international et des courants esthétiques de son temps, la revue rend compte de la production de l’artiste tout au long de l’entre-deux-guerres.
L’exposition, qui réunit un ensemble d’œuvres de cette période, propose d’en cerner les enjeux majeurs. Écarté de l’actualité artistique au cours des années 20, le travail du peintre revient au cœur des débats d’idées et des réflexions de l’époque, par le biais des publications régulières dans Cahiers d’Art, lesquelles mettent en lumière sa peinture d’avant 1916 – en particulier la plus radicale – et rendent compte de sa production en cours. Articles et reproductions des œuvres de Matisse contribuent à relancer la compétition avec Picasso. Dans les numéros successifs de la revue, Matisse figure aux côtés des artistes de son temps : Georges Braque, Juan Miro, Fernand Léger, Vassily Kandinsky, Mondrian, Le Corbusier ou Marcel Duchamp.
Plusieurs œuvres exceptionnelles, très rarement exposées en France, sont réunies à l’occasion de cette exposition, notamment Le Grand nu couché de Baltimore, Le Chant de Houston ou encore la série des Blouses roumaines de 1938 conservées dans différents musées américains. La densité et la complexité de cette décennie sont suggérées par des sculptures, des objets de la collection de Matisse, des dessins, des gravures, des peintures mais aussi des tirages récents d’états photographiques, des archives, des fragments de films et des numéros de Cahiers d’art.
– Maurice Denis Les Amours de Marthe
Du 10 janvier au 14 mai 2023
Sollicité en 1897 par le marchand d’art Ambroise Vollard qui souhaite publier un album d’estampes du peintre, Maurice Denis (1870-1943) s’inspire des Amours de Marthe, notes intimes qu’il confie à son journal à partir de 1891 tandis que débute sa relation amoureuse avec sa future épouse Marthe Meurier (1871-1919).
Plus qu’illustrer, Maurice Denis cherche avant tout à traduire en équivalents formels l’émerveillement et les émotions des premières rencontres. Il figure sa jeune élue, sujet central de la série, dans des scènes intimes et familières, parfois allégoriques, reflets de l’amour qu’il lui porte.
Pour élaborer ce poème d’images, Maurice Denis puise plusieurs motifs de tableaux du début des années 1890. Le long processus de création qui prend fin début 1899 donne lieu à de nombreux dessins préparatoires notamment au pastel dont on retrouve les couleurs pâles dans certaines lithographies. Amour représente la synthèse et l’aboutissement des recherches plastiques de l’artiste depuis ses débuts à l’Académie Julian et clôt en quelque sorte la période nabie du peintre.
Présenté dans la galerie d’Ambroise Vollard en mars-avril 1899, l’album composé de douze planches et une couverture est imprimé à cent exemplaires par Auguste Clot (1858-1936), numérotés et signés de la main de l’artiste.
Deux portraits de Marthe provenant des collections du musée d’Orsay et exécutés en 1891, l’un à l’huile, l’autre au pastel, sont présentés en écho aux lithographies.
– Pastels De Millet à Redon
Du 14 mars au 02 juillet 2023
Le musée d’Orsay expose ce printemps 2023 une centaine des pastels de sa collection, riche d’environ 500 œuvres. La dernière exposition de cette ampleur consacrée aux pastels du musée, « Le Mystère et l’éclat », date déjà de 2009. Cette nouvelle présentation permettra au public de découvrir ou de redécouvrir ces joyaux de la collection où brillent les œuvres de Millet, Degas, Manet, Cassatt, Redon, Lévy-Dhurmer et bien d’autres.
Le XVIIIe siècle est considéré comme l’âge d’or du pastel. Ce médium sans égal pour rendre les effets de matière et le velouté de la carnation est alors souvent restreint au portrait. Passé de mode à la Révolution française, le pastel connaît une renaissance à partir de la moitié du XIXe siècle jusqu’au début du XXe. La gamme de pastels s’étend alors considérablement tant en termes de nuances que de textures, ouvrant ainsi la porte à tous types d’expérimentations. La collection du musée d’Orsay témoigne de ce renouveau de manière exceptionnelle.
Ni dessin, ni peinture, le pastel est un art singulier qui offre un rapport immédiat avec la matière. Constitué de pigments purs, il repose en suspension sur le grain du papier ou sur la toile. La vibration qui en résulte en fait sa beauté, mais aussi sa fragilité. Multiforme, il permet toutes les modulations, du vaporeux de l’estompe aux hachures les plus vigoureuses. Le pastel fait fusionner ligne et couleur, et il est significatif qu’un artiste comme Degas l’utilise de manière quasi-exclusive à partir de 1888-90, l’élection du medium marquant l’aboutissement de ses recherches assidues sur le dessin et la couleur.
L’exposition s’articulera autour de huit grands thèmes soulignant le renouveau du pastel à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Du portrait, dans la continuité du XVIIIe siècle, aux chimères des artistes symbolistes en passant par le paysage ou les transformations sociales, le parcours rassemblera de nombreux artistes et mettra à l’honneur les œuvres de Millet, Degas, Lévy-Dhurmer, Redon, Mary Cassatt, et de nombreux pastellistes.
– Manet / Degas
Du 28 mars au 23 juillet 2023
Édouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917) sont tous deux des acteurs essentiels de la nouvelle peinture des années 1860-80. Cette exposition qui réunit les deux peintres dans la lumière de leurs contrastes oblige à porter un nouveau regard sur leur réelle complicité. Elle montre ce que la modernité picturale eut d’hétérogène, de conflictuel, et révèle la valeur de la collection de Degas où Manet prit une place plus grande après son décès.
Rapprocher des artistes aussi cruciaux que Manet et Degas ne peut se borner au repérage des ressemblances qu’offrent leurs corpus respectifs. Certes, chez ces acteurs essentiels de la nouvelle peinture des années 1860-80, les analogies ne manquent pas concernant les sujets qu’ils imposèrent (des courses de chevaux aux scènes de café, de la prostitution au tub), les genres qu’ils réinventèrent, le réalisme qu’ils ouvrirent à d’autres potentialités formelles et narratives, le marché et les collectionneurs qu’ils parvinrent à apprivoiser, les lieux (cafés, salles de spectacle) et les cercles, familiaux (Berthe Morisot) ou amicaux, où ils se croisèrent.
Avant et après la naissance de l’impressionnisme, sur laquelle l’exposition pose un regard nouveau, ce qui les différencia ou les opposa est plus criant encore. De formations et de tempéraments dissemblables, ils ne partagent pas les mêmes goûts en littérature et en musique. Leurs choix divergents en matière d’exposition et de carrière refroidissent, dès 1873-1874, l’amitié naissante qui les lie, amitié qu’a renforcée leur expérience commune de la guerre de 1870 et des lendemains de la Commune. On ne saurait comparer la quête de reconnaissance du premier et le refus obstiné du second à emprunter les canaux officiels de légitimation. Et si l’on considère la sphère privée, une fois les années de jeunesse révolues, tout les sépare. À la sociabilité de Manet, très ouverte, et vite assez brillante, à ses choix domestiques, répondent l’existence secrète de Degas et son entourage restreint.
Musée d’Orsay 1 Rue de la Légion d’Honneur – 75007 Paris