Comment faire du noir avec trois couleurs ?

Un beau noir coloré !



Ce que ne savent généralement pas les débutants, c’est qu’il y a « noir » et « noir ».

Le premier noir qui vient à l’esprit est le noir en tube.

C’est la solution de facilité (apparente, car faire du noir n’est pas difficile).

Mais l’inconvénient du noir en tube (noir de mars, noir d’ivoire, noir de pêche etc. peu importe d’ailleurs) est justement d’être trop noir et donc de ne dégager aucune couleur, aucun brillant.

Un tableau ne peut en général pas supporter ce type de noir (surtout s’il y a des couleurs autour !).

Le mieux est de fabriquer soi-même son noir.

Pour ce faire, rien de plus simple. On va le faire avec les trois couleurs complémentaires : le bleu, le rouge et le jaune, sachant que dans cette gamme de couleurs, on va quand même prendre les plus sombres, à savoir pour le bleu, le bleu de prusse, pour le rouge on va éviter le vermillon, on choisira plutôt un carmin et pour le jaune, un jaune de chrome devrait faire l’affaire.

En tous cas, c’est ce que j’ai fait dans la vidéo ci-dessous.

 

Quelle quantité de chaque couleur ?

Ensuite vient le problème de la proportion des couleurs.

En effet, on peut obtenir, avec les mêmes trois couleurs, des résultats extrêmement différents.

Donc, grosso modo, on mettra pas mal de bleu de prusse, un peu moins de rouge carmin et enfin peu de jaune de chrome clair par exemple.

Il faudra que votre support soit bien éclairé pour distinguer une éventuelle couleur trop présente dans le noir.

Par exemple si vous mettez trop de rouge, vous obtiendrez un noir violacé (donc il faudra rajouter un peu de sa complémentaire , le jaune) ; trop de jaune et vous obtiendrez, soit un noir verdâtre (rajouter du rouge), soit un noir orangé (rajouter du bleu).

Cela dit, en jouant sur les proportions, vous pouvez parfaitement obtenir un noir-rouge un noir-vert, etc.

le test : rajouter du blanc

Enfin et pour être sûr que votre noir est bien noir, le test est de rajouter du blanc et si vous ne vous êtes pas trompé dans les proportions, vous obtiendrez un beau gris.

Cézanne parlait de « l’art du gris » et Van Gogh disait :

Dire combien il y a de gris différents, c’est impossible, cela varie à l’infini.

Mais cela est une autre histoire que nous verrons par ailleurs.

A vos pinceaux !

 

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