Le thème de cette exposition est le néo-impressionnisme, dont Seurat fut l’inventeur.
Le terme « pointillisme » serait synonyme de néo-impressionnisme, d’après l’encyclopédie en ligne « wikipédia« .
C’est l’occasion de découvrir (ou redécouvrir) plusieurs très grands peintres : Charles Angrand « La Seine le matin » 1886 – à mi chemin entre le pointillisme et l’impressionnisme, « La Seine à l’aube », variations sur le jaune et le bleu.
Seurat, bien sûr, chef de file du mouvement. On remarquera particulièrement un petit tableau intitulée « étude pour une baignade » (étude pour la grande jatte).
Albert Dubois-Pillet, « La Seine à Paris » 1888, une toile étonnante par sa luminosité.
Théo Van Rysselbergh et son « bateau à l’horizon » avec ses variations dans les jaunes, bleus et violets.
Henri Edmond Cross et ses « Iles d’or » dans lesquels on voit quelques points oranges dans un ciel bleu très foncé.
Alfred William Finch, étonnante toile, intitulée « Le chenal de Nieuport » (1899). Grande simplicité dans le motif, ce sont des sortes de pieux fichés dans la mer (sans doute des bouchots).
Maximilien Luce, magnifique « la Tamise et le parlement de Londres » (1895). Un étonnant et très beau Signac « Cassis, Cap Canaille » (1889), extraordinaire luminosité pour un thème relativement banal (une falaise !) …
Henry Van de Velde « Ferme au crépuscule », encore un exemple de virtuosité et d’audace dans le maniement de l’ombre, de la lumière, avec un ciel vert véronèse qui répond à une pelouse, vert véronèse également, mais dans des tons plus foncés.
Georges Lemmen et ses « Soeurs Serruys ». Très impressionnant. C’est de la photo avec quelque chose en plus. D’habitude, les toiles qui font penser à de la photo ont quelque chose en moins !
Georges Morren et son « Dimanche après-midi » : une vieille dame assise regarde par la fenêtre de sa cuisine. On pourrait l’intituler « l’ennui » ou « la solitude ».
Umberto Boccioni, « Train qui passe » (1908). Le pointillisme s’éloigne… On retourne dans l’impressionnisme… On entre dans les fauves avec Emil Nolde et sa « Jeune femme ».
On terminera cette exposition avec un Picasso cubiste (mais que fait-il là ?), Derain avec « phare de Collioure », un très beau Vlaminck (Restaurant de la machine à Bougival) et un splendide Kandinsky, sans oublier un très bel auto-portrait de Van-Gogh.
La fin de cette exposition est surprenante, car on s’éloigne vraiment du néo-impressionnisme. Quoiqu’il en soit, c’est à voir, à ne pas manquer.