Philippe de Champaigne (1602-1674)

Philippe de Champaigne est né en 1602 à Bruxelles.

Il y reçoit ses premières leçons de peinture de l’école flamande. Il travaille avec le paysagiste Fouquières

Assez indépendant et n’aimant pas trop Rubens, il refuse d’entrer dans son atelier.

Il part pour Paris en 1621 où il rencontre Poussin et Nicolas Duchesne, dont il épousera la fille .

Il prendra par la suite la succession de son beau père au décès de celui-ci, la reine mère Marie de Médicis lui demandant de poursuivre les travaux de décoration du Palais du Luxembourg, avec Nicolas Poussin.

En 1629, il devient le peintre officiel de louis XIII et de Richelieu.

Il réalise de nombreux portraits du Roi et du Cardinal.

Portrait de Louis XIII
Philippe de Champaigne, 1655. Huile sur toile, 108 × 86 cm. Musée du Prado, Madrid

Il réalise aussi beaucoup de portraits de hauts fonctionnaires et ministres.

Il est aussi et surtout un peintre religieux et décore de nombreuses églises de Paris. Il réalise pareillement des natures mortes symboliques, tel le magnifique petit tableau ci-dessous, intitulé « Vanité ou Allégorie de la vie humaine », représentant la vie, la mort et le temps. Des couleurs vives bien que très rompues et dans une harmonie exceptionnelle :

Une très belle « Cène » qui se trouve au Musée du Louvre et qui a été peinte vers 1652 et qui fait partie d’une saisie révolutionnaire à l’Eglise Port Royal de Paris :

Un de ses chefs d’oeuvre, l’ex-voto fut peint par lui en 1662 en remerciement pour la guérison miraculeuse de sa fille, religieuse au couvent Janséniste de Port-Royal. Ce tableau représente la mère supérieure en prière et la fille de Philippe de Champaigne assise face à elle , juste avant sa guérison.

Ce tableau montre une grande économie de couleurs, une variation dans les beiges rosés où seules les croix viennent apporter du rouge (en réalité un rose grisé). La foi de ces deux femmes est impressionnante, elles sourient légèrement, à l’instar de la Joconde, montrant ainsi une confiance totale, une certitude quant à la guérison future.

Philippe de Champaigne décède en 1674, ayant passé le flambeau à son neveu Jean-Baptiste de Champaigne.

Il semble qu’il soit plus ou moins tombé dans l’oubli jusqu’à la révolution française où ses tableaux ont été récupérés par les musées , comme pour cette Annonciation restée dans des collections privées et qui n’a été révélée au public qu’au début du XXème siècle :

Plus de 85 oeuvres de Philippe de Champaigne ont été présentées au Palais des Beaux Arts de Lille du 27 Avril au 15 Août 2007 puis au Musée d’Art et d’Histoire de Genève du 20 Septembre 2007 au 13 Janvier 2008.

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