Il faut d’abord dire que la peinture à l’huile est une technique de peinture relativement simple.
Avec la peinture à l’huile, le temps de séchage étant assez long, on peut effacer et reprendre la couleur plusieurs fois, voir effacer et recommencer son tableau à zéro.
La couleur
Ce qui effraie le débutant dans les manuels de peinture, c’est d’abord que l’on vous dit de prendre telle ou telle couleur, sans jamais vous dire qu’il en existe des milliers et qui changent suivant les marques, avec des appellations différentes.
Partant d’un manuel donné dans lequel on trouvera par exemple un rouge de pouzolles, les débutants le chercheront dans tous les magasins de peinture en se disant que s’ils ne le trouvent pas, c’est fichu ! Or, pas du tout : à partir d’ocre rouge ou de rouge anglais avec un peu de jaune on arrivera exactement au même résultat !
Donc, le débutant ira de boutique en boutique chercher un improbable rouge de pouzolles en perdant ainsi un temps considérable et à la fin aussi beaucoup d’argent !
Pour illustrer un peu mon propos, voici quelques noms plus ou moins fantaisistes relevés chez des fabricants :
- blanc vif
- Bleu hortensia
- vert Aubusson
- Jaune Sénégal
- Bleu espace
- noir de pêche
- noir froid
- noir d’ivoire
- noir de mars
Il y en a encore beaucoup… Je sais que l’on vous dira que le noir de pêche par exemple est un noir provenant de la combustion de noyaux de pêches, ainsi que le noir d’ivoire proviendrait de la combustion des défenses d’éléphants, ce qui n’a plus cours maintenant où la plupart des couleurs sont synthétiques et réalisées grâce à la chimie !
Il est donc fréquent qu’un débutant cherche le nom commercial d’une peinture, alors que ça n’est que du marketing, parce qu’il a lu dans tel ou tel livre qu’il fallait absolument prendre celui là et pas un autre ! A cet égard, se méfier des livres étrangers traduits en français !
Il est donc important de partir des couleurs primaires en peinture : Rouge, jaune et bleu.
Avec ces 3 couleurs on peut toutes les faire. Avec une infinité de nuances. Maintenant, si on est un peu moins courageux, on peut aussi acheter les nuances toutes faites.
Par exemple on peut éviter de prendre du bleu et du jaune pour faire du vert et acheter les verts qu’on veut tout faits. Mais en achetant du bleu et du jaune on pourra obtenir presque une infinité de verts.
Il vaut mieux donc regarder ce que sont les couleurs (vous ouvrez discrètement les tubes dans le magasin) plutôt que de se focaliser sur leurs noms seuls ou sur un catalogue (l’imprimerie rendant très imparfaitement la couleur).
Donc, à vos palettes !