Romans de John Katzenbach

Des romans de John Katzenbach, j’en ai lu trois, « L’affaire du Lieutenant Scott », « Une histoire de fous » et enfin « l’Analyste ».

« L’affaire du lieutenant Scott »

Très bon livre, bien ficelé, intéressant et original.

Il s’agit en gros de l’histoire du père de l’auteur, engagé dans l’aviation pendant la seconde guerre mondiale et dont l’avion est abattu par les allemands.

Miraculeusement indemne, il se retrouve dans un camp de prisonniers en Allemagne quand arrive un nouveau, le lieutenant Scott, taciturne, renfermé et qui a le gros désavantage d’être noir dans une Amérique encore très raciste.

Un meurtre est commis dans le camp et les allemands, un peu sadiques, décident que les américains fassent un procès.

Tout accuse le lieutenant Scott et un « avocat d’office » est désigné qui n’est autre que le héros du roman qui n’a pas vraiment les compétences, mais « à la guerre comme à la guerre ! »

Le dénouement est assez inattendu.

« Une histoire de fous »

L’histoire se passe dans un asile

Il y a de la tendresse :

Extrait page 282 :

Durant toutes ces années, je n’ai jamais été invité à un anniversaire. Aucun copain de classe ne m’a jamais proposé de dormir chez lui. Pas une seule fois on ne m’a fait monter à l’arrière d’une camionnette pour m’emmener manger des glaces au pied levé chez Friendly’s. Personne ne m’a jamais téléphoné en pleine nuit pour bavarder sur les cours, ou la gym, ou pour me dire qui avait embrassé qui après le bal des terminales. Je n’ai jamais joué dans une équipe, jamais chanté dans un chœur, jamais marché au sein d’une fanfare. Je n’ai jamais poussé des vivats à un match de football du vendredi soir, à l’automne, et je n’ai jamais enfilé un smoking mal ajusté pour me rendre à un bal de fin d’année. Ma vie était unique, à cause de l’absence de toutes ces petites choses qui constituaient la normalité.

et de l’humour, par exemple page 362, à propos de l’hôpital psychiatrique :

Heureusement que nous sommes déjà fous, se disait-il. Sans quoi cet endroit nous rendrait dingues en deux temps trois mouvements.

Mais c’est aussi un thriller passionnant.

« L’analyste » Un thriller psychanalytique

C’est l’histoire d’un psy bien tranquille, avec une bonne clientèle et qui se retrouve tout à coup menacé de mort par un inconnu qui reste dans l’ombre, lui proposant un jeu macabre à la fin duquel il sera contraint de se suicider.

Passionnant et très bien ficelé aussi.

page 229 :

Commentaires d’un quidam à propos du métier de psychanalyste : Je croyais que votre boulot consistait à aider les gens à fabriquer leurs propres règles.

Note  : John Katzenbach, fils d’homme politique, a été chroniqueur judiciaire pour The Miami Herald et Miami News. Son roman « Juste cause » a été adapté au cinéma en 1995 par Arne Glimcher avec Sean Connery. Son roman « L’Analyste » a remporté en 2004 le Grand prix de littérature policière (source wikipédia).

le 14 octobre 2011
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