Art nouveau et Tamara de Lempicka à la Pinacothèque

« Art nouveau, la révolution décorative » et « Tamara de Lempicka, la reine de l’Art déco » à la PinacothèquePortrait de Bibi Zoegbe

du 18 avril au 8 septembre 2013

Deux expos à la Pinacothèque de Paris, la première sur « l’Art Nouveau » un art né un peu avant 1900 qui se voulait en opposition à l’art officiel et qui intervenait dans tous les domaines, du mobilier à l’architecture en passant par la joaillerie et la sculpture.

Le seul point commun entre toutes ces formes d’art étant la beauté, le plaisir de l’oeil et l’inspiration venant de la nature, des feuillages, des arbres, des animaux, à tel point même que certains objets semblent vivants !

 Lucien Hirtz, pour Frédéric Boucheron Large bol avec trois portraits d'après Lucien Lévy-Dhurmer c. 1895 Argent forgé et émaillé 12,5 x 24 x 23 cm Collection privée © Arwas Archives

Lucien Hirtz, pour Frédéric Boucheron « Large bol avec trois portraits » d’après Lucien Lévy-Dhurmer
c. 1895 Argent forgé et émaillé 12,5 x 24 x 23 cm Collection privée © Arwas Archives

Les grands noms  de « l’Art nouveau » figurent ici sous ses diverses formes, avec Boucheron (voir ci-dessus) pour la joaillerie, Gallé, Daum, Mucha, Majorelle, Lalique, Ruskin, etc.

 

Tamara de Lempicka, reine de l’Art déco

Mais cet Art Nouveau devait peu à peu disparaître dans les années 1920-1930, remplacé par « l’Art déco », plus ou moins en réaction à l’Art nouveau,  bien représenté par Tamara de Lempicka dont nous verrons ici plus d’une centaine d’oeuvres splendides, dessins et huiles.

Tamara de Lempicka née en 1898, est d’origine russo-polonaise. Elle suit  les cours de l’académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, mais elle est interrompue par la révolution de 1917 et se retrouve finalement à Paris où elle s’inscrit à l’académie Ranson avec pour professeur, Maurice Denis et ensuite à l’Académie de la Grande Chaumière avec André Lhote.

Perfection et créativité

Elle bénéficie donc d’une solide formation artistique et ça se voit ! La perfection et la créativité sont présentes dans toutes ses oeuvres. On ne peut pratiquement pas dire « là c’est moins bien »; c’est parfait, partout.

Elle se mariera deux fois de son premier mariage à l’âge de 17 ans, naîtra une fille, Kizette, qui restera son seul et unique enfant.

Puis, elle mènera une vie mondaine, très mondaine, indépendante. Elle aura deux maris mais sera aussi très attirée par les femmes.

 Tamara de Lempicka La Tunique rose Avril 1927 Huile sur toile 73 x 116 cm Signée Propriété de la collectionneuse Caroline Hirsch © Tamara Art Heritage / Licensed by Museum Masters International NYC / ADAGP, Paris 2013

Tamara de Lempicka « La Tunique rose » Avril 1927 – Huile sur toile 73 x 116 cm Signée – Propriété de la collectionneuse Caroline Hirsch
© Tamara Art Heritage / Licensed by Museum Masters International NYC / ADAGP, Paris 2013

 

Sa technique se rapproche parfois du cubisme mais, paradoxe, avec des formes courbes et pures.

Les toiles exposées

Une centaine d’oeuvres sont présentées. On verra que les toiles les plus récentes sont aussi les plus « figuratives », en ce sens qu’elles sont d’un classicisme étonnant.

Une nature morte qui semble venir du XVIIème (« Fruits dans une coupe » de 1949) et même un trompe-l’oeil (« Trompe-l’oeil au Botticelli » de 1946) ! La peinture est lisse et pure, on sent que des techniques anciennes et ayant fait leurs preuves, ont été utilisées.

Encore une très belle initiative donc de Marc Restellini qui nous fait découvrir ici une grande artiste tout en l’intégrant à un mouvement artistique, l’Art déco tout en le situant avec ses racines, l’Art Nouveau.

Vous avez jusqu’au du 8 septembre 2013.

Pinacothèque de Paris

 

 

 

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