Les artistes américains et le Louvre

Du 14 Juin 2006 au 18 Septembre 2006 au Musée du Louvre.

La collection d’artistes américains au Louvre était la plus importante au monde dans la deuxième partie du XXème siècle.

La création du musée d’Orsay en 1986 a contribué, entre autre, à disperser ces oeuvres dont une trentaine sont réunies à nouveau ici jusqu’en Septembre 2006.

Cette exposition se divise en deux parties :

1°) première moitié du XIXème siècle

2°) deuxième moitié du XIXème siècle jusqu’en 1942

On nous présente ici des oeuvres d’artistes pour lesquels le Louvre a été déterminant dans l’élaboration de leur art (généralement des peintres américains profitant de leur séjour à Paris pour s’enrichir de l’immense patrimoine culturel se trouvant au Louvre).

Parmi les peintres classiques, citons Benjamin West (1738-1820),

et Rembrandt Peale (1778-1860).

Rembrandt Peale
George Washington avant la bataille de Yorktown, Corcoran Gallery of Art , Washington D.C., 1823

 

De style très classique, ils s’insèrent cependant complètement dans l’histoire de leur nouveau pays (portrait d’indiens, de Washington, etc.) tout en produisant aussi des scènes mythologiques.

Au milieu et au centre de la salle d’exposition se trouve un tableau d’Edward Hopper de 1942 (Aube en Pennsylvanie) ainsi qu’une oeuvre de Thomas Hart Benton « les esclaves » aux couleurs vives et aux formes rondes.

Nous découvrons ensuite des oeuvres impressionnistes, dont un Mary Cassatt « Mère et enfants » et surtout un petit Whistler « Au piano » :

Au Piano
James Abbott McNeill Whistler (1858-59) Huile sur toile Taft Museum, Cincinnati, OH, USA.

 

uit la célebrissime « Averse rue Bonaparte » de Childe Hassam, un des maîtres de l’impressionnisme américain :

Une Averse rue Bonaparte
Childe Hassam, huile sur toile, Terra Foundation, Chicago, Daniel J. Terra Collection, 1887

 

L’ambiance du Paris du XIXème siècle y est rendue avec bonheur.

Je ne me lasse pas de regarder ce tableau, si riche d’enseignement et tellement émouvant. C’est une grande leçon d’impressionnisme. Le dessin est parfait, la couleur est partout rompue dans les gris et les reflets y sont omniprésents dans les tons clairs jusqu’au blanc pur. Les premiers plans sont très nets et les arrière-plans flous, à l’instar de la photo, ce qui donne une grande impression de relief.

Plus loin un remarquable tableau de Walt Kuhn : « le clown au tambour ». Banal par le sujet, mais remarquable par l’expression donnée à l’homme, criante de vérité.

Enfin, « Salomé » de Robert Henri, pure technique impressionniste, rapide, élégante.

Salomé
Robert Henri, 1909 Huile sur toile 195.6 x 94 cm Mead Art Museum, Amherst College, Massachusetts

 

Bien que fondateur de la pour le moins peu académique Ashcan School (école des poubelles), il disait « allez au Louvre, voyez ce qui est vraiment beau et grand » !

 

Pour conclure avec lui, je dirais « allez au Louvre voir cette belle exposition ! ».

le 28 juillet 2006
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