- DU RÊVE À LA LUMIÈRE
07 mars – 21 juillet 2019
L’exposition nous emmène au Maghreb, dans les anciennes colonies françaises, sur un peu plus d’un siècle. Les peintures commencent au XIXème siècle avec Delacroix, et vont jusqu’à la première partie du XXème avec notamment le grand Albert Marquet, Kandinsky, etc.
C’est une visite très agréable avec une belle scénographie d’Anne Gratadour, mettant particulièrement bien en scène les oeuvres, sur fond orange-ocre rouge et bleu foncé.
La cinquantaine de tableaux présents ici viennent des musées du Louvre, d’Orsay, des Augustins de Toulouse, de la Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau de Munich, de la collection Thyssen-Bornemisza de Madrid, du Rijksmuseum d’Amsterdam et du Sterling and Francine Clark Art Institute de Williamstown.
Le parcours commence avec des oeuvres d’Ingres, notamment la grande Odalisque qui est en fait une copie de l’oeuvre du maitre, réalisée par Jules Flandrin. Ingres lui même avait dit : « C’est en regardant les inventions des autres que l’on apprend à inventer soi-même ».
Et à l’entrée, un petit tableau d’Ingres représentant le visage de l’Odalisque :
Et de Delacroix, ces « Femmes d’Alger dans leur intérieur » :
Il y a ici deux grandes catégories de peintres : les « très figuratifs » avec notamment Jean-Léon Gérome, Théodore Chassériau, Ingres et Delacroix et les autres, généralement post impressionnistes, « moins figuratifs« , comme Emile Bernard, Albert Marquet, Henri Matisse et Kandinsky qui laissent plus de place à leur imagination.
Les très figuratifs
Il ne faut pas croire que le traitement de la couleur soit négligé au profit du dessin chez les « très-figuratifs ». A cet égard, on verra ici le « Marchand de couleurs » de Jean-Léon Gérome qui nous arrive de Boston :
ou toujours du même peintre, le « Marché aux esclaves » qui date de 1866 :
Ou encore « le charmeur de serpents » dont on remarquera la superbe couleur bleue des mosaïques en arrière plan :
Dans le genre, on découvrira quelques peintres moins connus, tel Charles Zacharie Landelle qui réalise des portraits remarquables et pleins de vie :
Les moins figuratifs
Ils se situent dans la seconde partie de l’expo, de nombreuses oeuvres merveilleuses, qu’on ne peut toutes mettre ici, dont par exemple ce bel Albert Marquet, avec la Mosquée de Laghouat :
On remarquera le feuillage, traité dans le fond comme de l’aquarelle avec, par dessus, des empâtements pour les tons les plus clairs (voir le détail ci-dessous). On passe ainsi, sans transition, de l’aquarelle à l’empâtement ! Remarquer aussi le beige-rosé délicat des éléments du fond.
Enfin, pour terminer, voici un détail de la scénographie de cette exposition, une sorte de cloison en forme de moucharabieh avec un banc pour s’assoir !
Vous avez jusqu’au 21 juillet 2019 pour voir cette belle exposition qui fait partie des grandes expositions de l’année à voir absolument !
Musée Marmottan-Monet 2, rue Louis-Boilly, 75016 Paris – France – Tel. : + 33 (0)1 44 96 50 33
Horaires : Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h (dernière entrée : 17 h 30)
Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h (dernière entrée : 20 h 30)
Fermé au public le lundi, le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier